Login

Eureden ouvre son premier magasin 100 % alimentaire

Jour d’ouverture du premier magasin alimentaire Le Récolteur à Ploemeur (Morbihan) avec notamment en partant de la droite, Fabien Grelier, responsable du magasin, Dominique Loriot, en charge du projet, Alain Perrin et Serge Le Bartz, respectivement DG et président du groupe Eureden. © EUREDEN

Après avoir testé le concept dans ses magasins grand public, Eureden lance dans le Morbihan une première surface de vente dédiée à l’alimentaire, sous enseigne « Le Récolteur ». Le point sur ce nouveau défi, ce jeudi 10 novembre, avec Dominique Loriot, responsable du projet.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Le groupe coopératif Eureden a estimé, pour les prochaines années, un potentiel d’ouverture de dix à vingt magasins dédiés à l’alimentaire sous enseigne Le Récolteur, avec un premier point de vente qui a ouvert ses portes, le 14 octobre, à Ploemeur dans le Morbihan.

Né dans la foulée de la constitution du groupe (fusion de Triskalia et groupe d’aucy), le concept Le Récolteur est lancé en juin 2020 sous la responsabilité de Dominique Loriot, ex-d’aucy, devenu alors directeur réseau alimentaire de la branche distribution verte du groupe. Il revient aujourd’hui sur ce projet développé avec son équipe de cinq à six personnes.

Une première étape dans douze magasins

Ce concept a introduit progressivement, dans une première étape, une offre alimentaire en produits frais (légumes, fruits, produits laitiers) et en épicerie dans un espace dédié ou dans des charrettes, pour une douzaine de points de vente sous enseigne Magasin vert ou Point Vert (Concarneau, Matignon, Carhaix, Saint-Avé, Quimperlé, Hennebont, Brest, Ambon, Locminé, Trégunc, Auray et Sarzeau). Trois distributeurs automatiques ont été également installés, deux sur un parking public et un dans un site du groupe.

Cette étape a permis de tester le concept pour décider ensuite d’une nouvelle phase de son développement en passant à des surfaces de vente 100 % alimentaire, avec une première, de 80 m2, ouverte dans le Morbihan. D’autres ouvertures devraient suivre lors du premier trimestre 2023 dans les villes de Vannes et de Quimper. « Nous recherchons des emplacements, entre 100 et 200 m2, parfaitement adaptés pour ouvrir un magasin tout en nous attachant à bien vérifier les scénarios économiques avant de se développer », commente Dominique Loriot.

140 agriculteurs adhérents dans le projet

L’offre Le Récolteur est bâtie à partir des produits des agriculteurs adhérents d’Eureden. Elle peut ainsi représenter un relais de commercialisation complémentaire pour ceux ayant déjà une production et une organisation en place et une source d’activité pour de futurs installés. Et elle représente aussi un double atout pour les magasins ayant un kiosque alimentaire. « Cette offre permet de désaisonnaliser l’activité des magasins, concentrée surtout sur l’automne et le printemps, et de renforcer leur fréquentation », précise Dominique Loriot. Ainsi, à ce jour, un client sur quatre achète un produit Le Récolteur dans les magasins concernés.

Aujourd’hui, 140 adhérents alimentent cette offre. Entre la prospection et les demandes d’agriculteurs, les 200 adhérents participant à ce projet devraient être atteints. L’idée est de couvrir environ 80 % de l’offre par leurs produits. Le magasin de Ploemeur se fournit ainsi auprès de 45 à 50 producteurs d’Eureden ; ce qui représente 75 à 80 % de ses 1 000 références.

Pas de produits d’importation

L’offre est centrée surtout sur les produits frais présentés uniquement en libre-service, complétés par des produits d’épicerie tels les confitures, miel, jus de pomme, cidre, d’ailleurs déjà présents dans les magasins de la distribution verte. Cependant, pour avoir une offre plus complète pour le consommateur, comme en fruits ou en fromage, le groupe va s’approvisionner dans d’autres régions de France, tout en s’interdisant « de proposer des produits d’importation ». « Si nous sommes à 80 % de produits provenant de Bretagne, c’est bien », explique Dominique Loriot.

L’origine des produits et les producteurs sont mis en avant par des affichages, des portraits ou encore des animations en magasin. Et des visites d’exploitation pourraient être envisagées à l’avenir. La question de l’accompagnement des agriculteurs autour de ce projet se pose d’ailleurs pour ceux qui veulent se lancer. « La coopérative aura sûrement un rôle à jouer car c’est un peu le parcours du combattant pour démarrer une activité nouvelle. Nous réfléchissons au modèle économique pour les agriculteurs. Et pour ceux déjà en activité, nous sommes davantage là dans le prolongement de leurs initiatives et pour les aider à avoir plus de visibilité », conclut le responsable.

Hélène Laurandel

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement